Mon dieu, quelle soirée!
Hier (samedi 06/07/14), la journée a été plutôt tranquille. Après m'être levée à 8h, j'ai discuté avec mon amoureux jusqu'à 11h00. Michelle était en plein préparatif de son départ. Et oui pendant plus de 3 jours, nous avons la maison pour nous, tout seul!
Après le petit skype, je suis allée me doucher et m'habiller. Je suis ensuite revenue sur l'ordinateur pour mettre à jour mon blog.
Le repas a été jouissif, le vendredi soir, je m'étais achetée un petit poulet cuit fumé, un régale!!
L'aprés midi, je me suis calée avec mon ordi dans mon lit pour travailler. FBI. Je n'ai pas eu le temps de dire ouf, que je m'étais endormie... 2h de sieste... ah ben, le soir j'étais trés en forme!
Petit skype avec mes parents avant de partir.
Nous sommes donc partis en soirée avec mes deux compères... Étienne et François. Dans un premier temps, nous avons rejoints des amis à eux dans un restaurants, très sympa en ville. Après une bonne petite pizza, nous sommes allés dans notre rhumerie préférée (Anne tu kifferais!!!). J'ai dégusté un petit "Doudou" : rhum blanc, jus de goyave, jus de mangue, crème de banane... MORTEL!! En plus de ça, les patrons antillais sont vraiment trop trop gentils! Bref, il était presque minuit et la rhumerie allait fermer. Là, François nous a proposé d'aller sur les baies (sur la Baie des citrons), où il y avait de l'animation. Mais comme c'était soirée de match, l'ambiance était plutôt tranquille! Au bout d'un moment, comme on se faisait un peu chier, Etienne nous a proposé d'aller en boite. Là, pure soirée qui nous attendait : musique trop cool, petit punch, danse... franchement la soirée finissait trop bien...
Mais ça, c'était avant le drame... (Cf. Dubosc).
Alors que la soirée commençait à toucher à sa fin pour nous, François est sorti dehors pour faire pipi et prendre l'air (il faisait un peu beaucoup chaud à l'intérieur). Nous, avec Étienne, on continuait à danser, tranquille. J'ai beaucoup aimé regarder les gens qui nous entouraient : entre les meufs qui avaient chauds au c**, les mecs en pleine chasse, les meufs qui s'étaient retrouvées là par hasard...bref c'était très drôle.
Puis au bout d'un moment, ne voyant pas revenir François, nous avons décidé de partir. Là, nous avons retrouvé notre François de l'autre côté de la route, avec un attroupement de gens. En nous approchant, nous nous sommes aperçus qu'un mec était allongé par terre. Nous avons donc rejoints François qui nous a dit que le mec dormait sur le trottoir parce qu'il était complètement défoncé. Parmi les autres personnes présentes autour du gars, il y avait deux mecs (1 blanc et 1 arabe, 40 ans) et 2 filles kanaks d'environ 16/18 ans (le quatuor très très louche et très glock).
En fait les deux filles voulaient le réveiller pour éviter qu'il ne se fasse dépouiller ou même pire tabasser s'il restait là, endormi. Du coup, comme les deux filles ne voulaient pas partir, les deux mecs, qui avaient de la suite dans les idées, ne pouvaient pas partir non plus. Là, le vieil arabe a commencé à s'énerver et il a commencé à secouer fortement le mec bourré. Au début, ça partait d'un bon sentiment mais sa "copine" a commencé à lui dire de ne pas lui faire de mal. L'arabe commençait à monter en pression, François essayait de réveiller à son tour le mec bourré et là l'autre est arrivé et il a collé un pain à sa copine. Elle est tombée par terre, sonnée, puis elle s'est relevée directe et elle s'est jetée sur l'arabe pour le frapper à son tour. Ils ont commencé à se battre. On était choqué et moi je ne pouvais plus bouger, j'étais tétanisée. Puis François a réussit à réveiller le gars qui était allongé par terre et à le faire se relever. Il lui a demandé d'où il venait mais il était tellement éméché qu'il ne répondait pas des choses cohérentes. Là, l'arabe a commencé à s'en prendre au mec bourré en lui disant que c'était sa faute s'il s'était disputé avec sa copine. Il a commencé à le frapper dans tous les sens. Le mec bourré ne pouvait rien faire que se protéger le visage. François et Étienne s'interposaient comme il le pouvait, en lui disant que ça ne servait à rien de s'énerver. Le dernier coup que l'arabe a porté à sécher le mec bourré, qui est tombé contre une voiture, assis, net! Étienne a repoussé l'arabe qui est reparti. Je me suis ressaisie et je suis intervenue pour essayer de rassurer le mec bourré. Je me suis mise devant lui qui tentait de se protéger, terrorisé. Là, je l'ai calmé en lui disant que je ne lui voulait aucun mal, j'ai essayé d'attirer son attention parce qu'il n'avait pas du tout les yeux en face des trous... il m'a dit à ce moment là où il habitait. J'ai regardé les garçons et la décision a été vite prise. On allait l'emmener et le ramener sain et sauf chez lui.
Cependant, l'arabe n'en avait pas fini là. Il était remonté dans sa voiture. Il est parti en trombe puis il a refait demi tour. Là, j'ai poussé le mec bourré de l'autre côté de la route, avec François parce qu'on sentait que l'autre voulait nous écraser.
L'arabe s'est garé et il est revenu vers nous. Mais comme en partant, il avait dit à Étienne qu'il allait le "scalper", quand je l'ai vu revenir, en fait je ne voyais pas une de ses mains et dans ma tête j'ai cru qu'il allait les tuer vu la détermination qu'il avait. Je me suis mise à crier contre François et Étienne, terrorisée à mon tour, paniquée et hystérique. Dans ma tête, il fallait que je trouve quelqu'un pour nous aider. Là, j'ai couru à l'entrée de la boite pour aller chercher la sécurité. Le mec m'a suivi mais entre temps la police est passée, du coup je me suis retrouvée toute seule. Il a du se dire que s'était bon. du coup, je me suis précipitée pour les retrouver. En retournant vers François et Étienne, Étienne est venu à ma rencontre pour me dire que l'arabe était reparti et qu'il fallait qu'on dégage d'ici. J'avais juste avant de crever tellement j'étais terrorisée.
Après tout ça, on marchait d'un bon pas pour rejoindre la voiture avec notre nouveau compagnon. De temps en temps, je jetais des coups d’œil au dessus de mon épaule de peur que l'autre revienne, au moindre crissement de pneu, je me crispais... bref l'horreur... Notre nouvel ami qu'on venait de sauver avait repris du poil de la bête. Il gambadait devant nous, tel un cabri, ou une jeune chien fou... D'un côté, on aurait dit un simplet... On a réussi à comprendre qu'il était breton, et qu'il était venu seul à l'anse vata avec sa voiture... On est arrivé sans encombre à notre voiture à nous et on l'a fait monté dedans. Moi je me suis enfoncée dans mon siège, toujours tétanisée.
Étienne a mis le contact et nous sommes partis. A l'arrière, François essayait d'en apprendre un peu plus sur notre nouvel ami : il était donc breton, il venait de Brest, avant de venir en nouvelle Calédonie, il travaillait dans les Marquises, il était manipulateur radio, et il était venu en Nouvelle Calédonie à cause d'une fille... fille qui l'avait probablement dépouillé au passage... Il alternait moment de calme puis moment où il nous insultait. Après 20 minutes de route, nous sommes arrivés dans son quartier, là il a réussit à nous guider jusqu'à "chez lui". On a pas vraiment compris s'il était réellement chez lui ou s'il squattait chez quelqu'un... en tout cas on l'a déposé dans un endroit qui semblait vraiment secure...
Le retour dans la voiture a été silencieux. J'en voulais beaucoup à François de nous avoir mis dans cette situation. A vouloir toujours sauver la veuve et l'orphelin, il aurait pu nous faire tuer. Il est tellement perché parfois qu'il ne prend pas l'ampleur des situations. Non, parce que l'arabe n'était pas bien grand mais il avait la carrure d'un boxeur et l'envie de nous faire vraiment du mal... Après, je pense réellement qu'on lui a sauvé la vie et que finalement heureusement que nous sommes intervenus. S'il était resté là, à dormir, quatre options s'offraient à lui :
1) Il se réveillait au bout d'un moment, titubait vers la mer et finissait noyé.
2) Il finissait dépouillé par des kanaks (plus de vêtements, plus de papier, plus de clé pour rentrer)
3) Le quatuor l'aurait emmené avec eux et là, il finissait dépouillé et tué. Je pense d'ailleurs que c'est plus ou moins pour ça que la fille n'insistait pas auprès de son copain arabe et qu'elle voulait qu'on le gère.
4) les flics ou les pompiers l'auraient trouvé avant tout ça... mais ça semblait mal parti...
Du coup, on a fait notre B.A pour, je pense, un bout de temps. D'un côté, je remercie François d'être intervenu dés le début mais à quel prix? Faut-il se mettre nous même en danger pour sauver un mec qui je suis désolée, cherchait d'un côté la merde? L'autre il sort tout seul en boite, il se met une mine d'enfer et il croit réellement que tout va bien se passer pour lui... Nous aurions pu appeler la police mais une fois dans l'action, c'est aller très vite et François et Étienne tentaient de protéger ce gars. Pas le temps d'appeler personne.
Bref on est arrivé chez mamie Michelle j'avais qu'une envie s'était me mettre dans un coin pour hurler.
J'ai réussi à discuter avec Théo ce qui m'a quand même aidé à me calmer. François est allé se coucher lui aussi et Étienne s'est posé dans le canapé pour regarder le match.
Sinon moi ça va bien, JE KIFFE LA NOUVELLE CALÉDONIE!